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Posted On Wednesday, February 17, 2010 at at 10:35 AM by Varaman
Jean-Christophe Blumhardt
En 1842, Blumhardt est  appelé au chevet d'une jeune fille  atteinte         d'une grave  hystérie. Le pasteur s'occupa de la malade, alors         que les  médecins, au bout de leur science, jugeaient eux-mêmes         que ce  cas singulier rentrait plutôt dans le domaine de la cure         d'âmes.  A son corps défendant et usant de la plus grande         réserve, le  pasteur essaie de porter secours à la pauvre âme         en détresse en  se laissant dicter sa conduite par la parole de         Dieu. Mais les  événements qui se déroulent alors         dans la maison de Gottliebin  Dittus, sont si inouïs, le  retentissement         de l'affaire qui dure  plus de deux ans et rebondit à plusieurs         reprises, est si  troublant, que le pasteur qui s'y trouve mêlé,         doit bientôt se  justifier devant l'autorité ecclésiastique         dont il relève et  devant le monde savant. Le rapport adressé au         consistoire et la  réponse aux attaques violentes de son ancien         ami, le Dr de  Valenti, nous renseignent d'une façon précise         sur les faits et  la manière dont Blumhardt les envisage. La  droiture         de son  caractère, le respect qui l'entoure, la bienveillance de          l'autorité ecclésiastique à son égard, ne         nous permettent pas de  douter de sa bonne foi. Son récit nous         rappelle les histoires  les plus lugubres de maisons hantées         et de spectres damnés.  Pour Blumhardt, il n'y a pas eu de doute         que la Gottliebin ne  fût possédée par des démons.         Esprits damnés, ils provoquaient  les souffrances de la malade         et travaillaient à la perte de  cette âme soumise dès         son enfance à certaines influences  obscures. Elle est donc  assaillie         par les démons qui  manifestent leur présence par des coups,         des flammes bleues, des  apparitions. Comme, avec le secours  spirituel         du pasteur, elle  résiste à leur séduction, ils usent         de moyens plus grossiers.  Ils introduisent dans son corps des  aiguilles,         des clous qui  sortent ensuite de sa bouche ou de ses yeux. Ils  lui injectent          du poison, l'obsèdent d'idées de suicide. D'étranges         phénomènes  de catalepsie, de matérialisation se         produisent, qu'il n'y a pas  lieu d'étudier ici. Mais ce qui nous         intéresse du point de vue  théologique, c'est l'interprétation         que Blumhardt en donne. Pour  sa part, il est convaincu qu'il a  affaire         aux puissances de  l'enfer, que c'est contre elles qu'il lutte,  et non         contre des  idées fixes ou contre les suggestions et les  hallucinations          d'une âme égarée. Dès que cette conclusion         lui semble  suffisamment vérifiée, il dirige ses attaques         avec décision  contre celui qui se cache derrière tout         cela, contre Satan. La  prudence dont il fait preuve, n'est donc  pas celle         du  dilettante qui se meut sur un terrain peu connu, ni celle de  l'esprit          sobre qui ne voudrait être victime d'aucune duperie, mais bien          le souci d'une âme craignant les pièges que Satan le rusé peut          lui dresser à  chaque pas. Parce qu'il croit à la réalité, à   l'efficacité, à la         terrible tentation de la magie noire, il s'en  tient aussi  strictement         que possible aux méthodes bibliques  pour chasser les démons.         Les armes spirituelles de la prière et  du jeûne, consacrées         par l'exemple du Christ, lui suffisent.  Avec cette déclaration         : « nous avons pu constater ce que Satan  peut faire, à  présent         il s'agit de voir quelle est la puissance  du Christ », il avait         commencé  la lutte au nom du vainqueur  des démons. Cette         lutte le mènera loin. Ce ne sont pas seulement  des groupes, des         armées du mauvais esprit qu'il réduit à   l'impuissance,         c'est un des grands chefs des démons qui, vaincu  par la fidélité   et         la foi d'un serviteur du Christ, quitte  finalement avec le cri  farouche         : «  Jésus est vainqueur », le  corps de la jeune         fille pour être précipité dans l'abîme de  l'enfer.         C'est un véritable exorcisme au nom de Jésus qui a été    pratiqué.
Cette guérison est donc une  victoire du Christ  vivant                    sur la formidable  puissance du diable. La pensée  réaliste                    et biblique  de Blumhardt en tire une conclusion d'une  grande                     portée. Un fait s'est produit qui rapproche les temps                     présents de l'époque apostolique, une puissance                    du  royaume des cieux s'est manifestée qui durant des                     siècles était restée inefficace. Serait-ce                    l'aurore  d'une nouvelle Pentecôte ? Alors Blumhardt                    prend  conscience de sa mission johannique. La joie de  l'apôtre                     qui se sent revêtu de puissance donne à sa  prédication                     une autorité nouvelle, et le réveil éclate.                     Le pasteur de Môttlingen avait agi autant que  possible                     dans le secret, mais ses paysans  étaient bien  informés.                     Beaucoup d'entre eux avaient encore une mauvaise  conscience,                     ils avaient été récalcitrants, avaient                     renié leur maître, ne devaient-ils pas redouter                     le jugement du Christ qui venait de manifester son  pouvoir                     d'une façon si effrayante ? L'un après l'autre,                     ils viennent confesser leurs péchés au pasteur,                    qui  s'étonne de la sincérité de leurs                    paroles et du  contenu de leurs confidences.  Spontanément                    on lui  demande la rémission des péchés.                    Il ne trouve pas de  raisons à la refuser et l'accorde                    simplement en  imposant la main. L'humble geste prend                    immédiatement  une signification sacerdotale et                    quasi sacramentelle  par l'effet qu'il produit sur les  pénitents.                     Blumhardt en est lui-même surpris, comme s'il était                     transporté dans une sphère inconnue où des                     puissances sacrées se font jour. C'est le signal  d'une                     conversion générale. Aussitôt le mouvement                    de  réveil s'étend et son instigateur devient                    une sorte  de prophète dont la renommée va  grandissant.                    Les  guérisons miraculeuses se multiplient, de toutes                     parts des âmes fatiguées et chargées affluent                    vers  lui, il prie avec elles, leur impose les mains;  un souffle                     d'esprit apostolique les enveloppe et les soulage.  Môttlingen                     a sa grande  époque.
Au  culte du vendredi saint en 1848, les fidèles  s'écrasent                     au pied de sa chaire. Le presbytère devient peu à peu                     un refuge qui ouvre ses portes à tous les malheureux.                     On vient de la Suisse, du Nord de l'Allemagne, de  l'Alsace.                     Un homme plus vaniteux aurait pu avoir l'idée de  créer                     une sorte d'église apostolique. Blumhardt n'en  éprouva                     nullement la tentation. Parce que le mouvement avait   pris                    naissance spontanément, il crut y voir un  signe :  Dieu                    voulait en faire profiter toute  l'église. D'ailleurs                    il  était trop sobre pour ne pas  voir les grandes  lacunes                    qui restaient à combler.  Un rayon éblouissant                    de lumière, tombant dans  l'obscurité rend les                    ténèbres d'autant plus  sensibles. De plus, le                    prophète de Môttlingen connaît  trop bien                    la bible pour ne pas savoir combien les  grands  changements                    s'opèrent lentement et  difficilement. Que sont ces                    succès à côté de la  grande misère                    du monde ? Ils ne signifient qu'une  promesse et un  appel à prier                    davantage pour une  nouvelle effusion du Saint-Esprit.  La note                     eschatologique dominera donc de plus en plus dans la  vie religieuse                     de Blumhardt. Mais la présence du Christ si   puissamment                    ressentie à travers ses expériences,  garantira à  cette                    attente eschatologique son  caractère joyeux et  optimiste.

Le chemin du  calvaire
Plusieurs seront sans doute surpris en lisant cette   brochure,                       leur conception du réveil étant bien  différente                       ! On est souvent enclin à considérer le  réveil                       comme une chose spectaculaire,  caractérisée                       par un mouvement de masse  impressionnant : des  foules d’inconvertis                        convaincus de péché, et cela au milieu d’une                       plus  ou moins grande excitation. Dans ce cas, on  ne peut                        jamais prévoir quand et où se passeront de                       tels  réveils, malgré le désir ardent                       de les voir se  réaliser. C’est là une                       chose pour laquelle on ne  peut que prier et  attendre l’heure                       de Dieu. En  attendant, les croyants acceptent la  défaite,                        laissant l’Eglise continuer à rendre un témoignage                        médiocre, parce que privée de la vie d’En-Haut.                        Mais Dieu soit béni ! Plusieurs enfants de Dieu                        ont fait avec nous l’expérience que le réveil                       est  souvent chose toute différente. Non ! le  réveil                        n’est pas spectaculaire, en tout cas pas pour qui                        est convaincu de péché devant la croix. Et,                       quand  de grandes manifestations se produisent,  reconnaissons                        qu’elles ne constituent que l’à-côté du                        réveil, la partie la moins importante. Nos amis                        missionnaires qui sont venus nous parler en  témoins                        d’un réveil — vu et vécu — ont,                        intentionnellement, omis de nous en décrire ce  côté spectaculaire,                        craignant par-dessus tout d’obscurcir, par de  telles                        descriptions, le message qu’ils avaient sur le   cœur                     de nous apporter.
Notons, en second lieu, que le réveil ne  concerne    pas d’abord les inconvertis, mais le peuple de Dieu lui-même. Réveil    signifie simplement retour à la vie nouvelle, ce qui sous-entend qu’il    y a déjà eu vie. Les inconvertis n’ont pas besoin d’être « réveillés   »,   car il n’y a pas de vie en eux qui puisse être renouvelée,    réveillée. Ils ont tout simplement besoin de la Vie. Ce sont   donc les  chrétiens qui doivent être « réveillés »,   car il y a eu chez eux un  recul, une diminution de vie spirituelle ;  ils se   sont endormis.  Aussi, les « candidats au Réveil » sont ceux   qui veulent bien  confesser ce recul, cette diminution de vie. Dieu  pourra réveiller    dans la mesure où les péchés seront confessés d’une   manière claire et  précise. Lorsque de telles choses se passeront   parmi les chrétiens,  Dieu pourra alors travailler parmi les perdus  avec   une force  nouvelle, et son œuvre de grâce sera visible pour tous.   Une des  devises d’Evan Roberts, lors du réveil du Pays de Galles,  était   :  Courbe l’Eglise et sauve le peuple. Les deux dépendent l’un   de  l’autre. Le monde a perdu sa foi, parce que l’Eglise a perdu   son feu.
Encore un mot pour le lecteur ! S’il veut être    béni, qu’il lise ces pages, le cœur rempli d’une grande   soif ; qu’il  soit insatisfait de l’Eglise en général,   et de lui-même..., mais  surtout de lui-même. Il faut qu’il   accepte que Dieu commence l’œuvre  dans son propre cœur et   non dans celui de son prochain, et ensuite  qu’il place toute sa  confiance   en Dieu pour qu’il agisse. S’il est  serviteur de Dieu, la nécessité du   réveil est des plus urgentes pour  lui, et nous souhaitons qu’il   en soit profondément convaincu. C’est  dans la mesure où il   reconnaîtra sa propre misère et acceptera d’être  béni,   que le Seigneur répandra la bénédiction sur son troupeau.   Oh !  qu’il comprenne avant tout qu’il doit être le premier à  s’humilier    devant la croix. S’il n’y a pas de conviction de péché parmi   ses  auditeurs, qu’il se laisse d’abord convaincre et briser lui-même.   Le  peuple de Ninive s’est repenti au moment où son roi, quittant   son  trône, s’est humilié sous le sac et la cendre.
Cependant, que le lecteur qui ne travaille pas   directement   au service de Dieu ne soit pas tenté d’attendre que  l’œuvre   de brisement commence chez son pasteur ou l’ancien de son  assemblée.   Non ! Dieu veut commencer son œuvre en vous. Il veut la  commencer par   vous et avec vous.

En Danger
Chaque parent souhaite que son enfant soit  heureux  et réussisse sa vie. Comment alors le protéger des mauvaises   influences et lui offrir des bases solides pour construire son avenir ?
Fort de sa propre expérience et  de multiples  témoignages receuillis, Johann Christoph Arnold dévoile  les éléments  essentiels d’une bonne éducation. Selon lui, le plus grand  mal dans ce  monde et la plus grande menace pesant sur nos enfants est   l’indifference. Dès lors, nous les aimons et les servons au mieux si   nous leur accordons de l’attention et du temps. C’est bien plus   important que le confort matériel et les cadeaux extravagents.  
Cette attitude, simple en  apparence, se révèle  délicate en pratique. Elle est en complète  contradition avec le mode de  vie occidental et nécessite donc une réelle  remise en question de nos  habitudes. L’auteur encourage les parents à  s’engager pour leurs  enfants et donne des pistes pous créer autour d’eux  une atmosphère  d’innocence et d’acceptation, socle d’un épanouissement  mutuel et d’une  protection efficace.  
En ce livre il  s’agit de la  mort, entendu, mais l’essence de son message c’est la vie.  Tout comme un  nouveau-né nous enseigne de lutter pour vivre, il en est  de même des  malades et des personnes âgées. Comme le nouveau-né se  débat pour  respirer! Sa détermination de vivre semble plus grande que  son petit  corps. Il en est de même pour la lutte pour la vie, qui  accompagne si  souvent notre dernière heure. Petit à petit la sève  vitale s’écoule; la  flamme vacille, et le mourant doit concentrer toute  son énergie:  respirer! Le sens profond de cette double lutte—au  commencement de la  vie, et à sa fin—reflète la lutte entre Satan, le  prince des ténèbres et  de la mort, et Dieu, Créateur et dispensateur de  vie.  

Je vous dis un mystère
Avez-vous peur de mourir? Vous êtes-vous  tourmenté  à propos de vieillir, de devenir un fardeau pour vos enfants?  Vous  demandez-vous comment vous pourrez survivre votre épouse, si elle   allait mourir, ou votre père, votre mère, ou votre enfant? Est-ce que   quelqu’un d’aimé est en train de faire face à la maladie, ou la mort?   Que ce soit consciemment ou inconsciemment, chacun doit inévitablement   faire face à ces questions, à un moment ou l’autre.    
En ce livre il s’agit de la  mort, entendu, mais  l’essence de son message c’est la vie. Tout comme un  nouveau-né nous  enseigne de lutter pour vivre, il en est de même des  malades et des  personnes âgées. Comme le nouveau-né se débat pour  respirer! Sa  détermination de vivre semble plus grande que son petit  corps. Il en  est de même pour la lutte pour la vie, qui accompagne si  souvent notre  dernière heure. Petit à petit la sève vitale s’écoule; la  flamme  vacille, et le mourant doit concentrer toute son énergie:  respirer! Le  sens profond de cette double lutte—au commencement de la  vie, et à sa  fin—reflète la lutte entre Satan, le prince des ténèbres et  de la mort,  et Dieu, Créateur et dispensateur de vie.  

Le Defi de la pureté
Tabou à certaines époques, la sexualité est   aujourd’hui banalisée à l’extreme, devenant le simple exutoire à un   besoin naturel. Les forces économiques, scientifique, culturelles,   sociales et commerciales ont fait d’elle un objet, entraînant un   bouleversement profond de la structure familiale et des pratiques   sexuelles dans nos societés occidentales qui, lorsqu’elles ne l’ont pas   ridiculisée, ont rélégué la réflexion éthique sur le sujet au second   plan, voire l’ont totalement évacuée.  
Conscient  d’être sur de  nombreux points à contre-courant de la « sagesse »  actuelle, mais sans se contenter de blâmer la société pour  ses  influences corruptrices, J.C. Arnold montre comment Jésus-Christ,   source de l’amour, apporte une pureté qui libère et permet de vivre une   vie nouvelle, dans laquelle le soutien des autres chrétiens est   fondamental.  
En effet, pour l’auteur,  Église  et vie de pureté sont indissociables. C’est à partir de cette   conviction qu’il fait appel au courage et à l’autodiscipline des   chrétiens pour qu’ils relèvent le défi de la pureté dans les domaines   liés à la sexualité comme les fréquentations et le mariage, le célibat   ou les enfants.  

Le  Disciple
`Le disciple’ est un livre dur.   Dès le                           début de sa lecture, je fus frappé par  les  paroles d’Heinrich                           Arnold comme d’une  épée à double tranchant,  m’appelant                           à choisir  entre la vérité et le mensonge, le  salut et le                            péché, la lumière et les ténèbres, entre Dieu  et le démon.                            Tout d’abord, je n’étais pas sûr de vouloir  être  interpellé                           d’une manière aussi directe, et je  découvris  une certaine                           résistance en  moi-même. Je voulais que la bonne  nouvelle                           de  l’évangile soit aimable, consolante et  réconfortante,                            offrant la paix intérieure et l’harmonie. 
Mais Arnold me rappelle que la   paix de l’évangile                           n’est pas la même chose que  la paix du monde,  que la consolation                           de  l’évangile est tout autre chose que la  consolation du                            monde, que la douceur de l’évangile n’a rien à  voir avec                            l’attitude libérale du monde. L’évangile exige  un  choix,                           un choix radical, un choix qui n’est  pas  toujours apprécié,                           soutenu ni glorifié.  Toutefois, l’ouvrage  d’Arnold n’est                            aucunement sévère, inflexible, fanatique ou  hypocrite.                            Ce livre, au contraire, est plein d’amour, un  amour dur                            mais vrai, le même amour qui s’écoule du cœur   brisé de                           Jésus. 
Ce qui rend les paroles  d’Arnold  tellement                           salutaires, est le fait qu’elles ne  proviennent  pas d’une                           idée, d’une idéologie  ni d’une théorie, mais  d’une connaissance                            intime de Jésus Christ. C’est Jésus, le Christ,  qui est                            au centre de toutes les suggestions, de tous  les conseils                            qu’il nous donne, et de toute la sollicitude   exprimée dans                           ces réflexions. C’est vraiment  un livre centré  sur le Christ.                          

Une formation d'après Jésus
Ce qu'il nous faut aujourd'hui, ce n'est pas une   confession                      de Jésus-Christ, mais sa personne. Dans  les  Évangiles, nous                      ne trouvons aucune «  confession » qui se rapporte à  lui, mais                      il est au  centre, lui, et lui seul. Tant de choses  se sont interposées                       entre lui et les hommes ! maintenant il faut qu'il  reprenne                       ses droits. 
« Vous  venez d'en bas », dit le Sauveur ; vous êtes  des produits                       de l'histoire, historiquement sur terre ; « Moi, je  viens d'en                       haut », je ne suis pas une personnalité  historique,  je ne dépends                      de rien : ni d'un père,  ni d'une mère, ni d'un  temple, d'un                      peuple ou  d'une coutume ; rien ne m'a préparé que  Dieu lui-même.                       Et maintenant, il nous dit : Suivez-moi ! Celui qui  me confesse,                       - moi qui suis en dehors de l'histoire, - celui qui   vit parmi                      vous sans attache, qui, en dehors de  votre piété et  de votre                      justice, prend les ordres  de Dieu seul, celui-là, je  puis le                      reconnaître  devant mon Père céleste. Les autres,  ceux qui ne                       se soucient que des produits de l'histoire, sortis  de la famille,                       de l'État, de la nation, de l'Eglise, ceux-là ne me   confessent                      pas et je ne puis pas non plus les  confesser. 
Le christianisme souffre  parce qu'il confesse trop  peu son maître                      et trop  les sociétés, les nationalités, les produits  de l'histoire.                       C'est ce qui explique l'opposition qui fermente  aujourd'hui                       contre le christianisme, tempête qui gronde   maintenant contre                      les institutions établies. Si les  enfants de Dieu se  taisent,                      il faudra que les  pierres crient. Il faut qu'il y  ait des secousses                       pour que Jésus-Christ puisse faire irruption quelque  part dans                       le monde - lui, cet être libre, ce simple homme de  Dieu,  ce                      Fils de l'homme. Il nous apportera d'en haut des   coutumes divines                      : il nous fera naître, nous  aussi, d'en haut sur  cette terre.

Vers un réalisme chrétien
Pour que le libre retour à Dieu devienne  possible à  toute l'humanité, il faut qu'il y ait des hommes qui le  demandent  ardemment dans leurs prières. Les disciples de Jésus doivent  se rendre  compte des maux qui résultent de ce que Dieu ne règne pas  encore  uniquement, surtout pour ceux qui vivent dans l'insouciance et   l'aveuglement et deviennent ainsi la proie des puissances menteuses dont   ils ne peuvent se délivrer eux-mêmes, car ils ne sentent pas les liens   qui les enchaînent et ne cherchent pas à les briser. 
La victoire toujours plus  rapide sur tous les  pouvoirs opposés à Dieu, jusqu'à ce qu'il règne seul  sur toute la  création, doit être pour nous tous un constant sujet de  prière. Mais il  y en a peu qui prient comme ils le devraient. Pour la  plupart,  l'avancement du règne de Dieu va de soi et ne dépend pas de  leur foi ni  de leurs prières, et ils vivent à cet égard dans une,  tranquille  insouciance. Mais nous devons, pour ainsi dire, ressentir la  douleur du  Père céleste qui voit une foule de ses enfants vivre loin de  lui, sans  que ses mains puissent les atteindre pour les rassembler dans  son  Royaume. Pour que ce Royaume croisse, il faut que beaucoup d'âmes   croient en Jésus et naissent par la foi à la lumière. Nous pouvons y   contribuer, et nous le devons, en joignant l'action à la prière. Ce   n'est pas à des anges, c'est à des hommes que l'ordre a été donné de   prêcher l'Evangile à toute créature. Il est donc de notre devoir de   travailler à répandre toujours plus loin la connaissance de l'Evangile.   Le Sauveur a dit : « Quand je serai élevé au-dessus de la terre, je les   attirerai tous à moi », mais il faut que par nos prières et notre foi   active, nous concourions à la réalisation de sa parole. 

La Révolution de Dieu
Il n’y a peut-être  jamais eu un temps comme le  nôtre, où nous                      soyons  tellement conscients que Dieu ne règne pas  encore avec                       sa justice et son amour. Nous le voyons en  nous-mêmes, et dans                       les évènements courants. Nous le voyons au sort des   désespérés,                      des milliers de chômeurs. Nous le  voyons dans le  partage injuste                      des biens, malgré  la fécondité de la terre et la  générosité                      de ses  offrandes. Alors que des travaux absolument  indispensables                       devraient être accomplis en vue d’aider l’humanité,  tout est                       contrecarré et détruit par l’injustice de l’ordre   établi. Nous                      sommes au milieu d’une civilisation  décadente. Une  civilisation                      n’est pas autre chose  que la mise en ordre de la  nature par                      l’homme. Et  ce travail est devenu le désordre qui  crie son injustice                       au ciel. 
Les multiples  manifestations du temps nous  avertissent de ce                      qui  va se passer. Toutefois il ne se passe jamais  rien dans                       l’histoire qui n’advienne pas de Dieu. Nous voulons  le supplier                       qu’il accomplisse Son histoire, l’histoire de Sa   justice. Et                      lorsque Dieu accomplit Son histoire,  nous avons  toutes les raisons                      de trembler. Car, en  vue des circonstances  actuelles, le courroux                      de  Dieu doit premièrement renverser et détruire par  son jugement                       toute l’injustice et l’indifférence, toute  l’hostilité et  la                      brutalité, qui règnent dans le monde. Le  courroux de  Dieu en                      tant que jour du jugement doit  commencer Son  histoire. Seulement                      après ce  jugement est-il permis à l’aube de la joie,  de l’amour,                       de la grâce, et de la justice de paraître. 
Mais si nous demandons à Dieu d’intervenir, il nous   faut mettre                      notre cœur à nu devant lui pour que  son éclair nous  frappe car                      nous sommes tous  coupables. Il n’y a personne qui ne  soit pas                       coupable de l’état injuste du monde actuel. 

Pourquoi pardonner
Pour que ce  Royaume croisse, il faut que beaucoup  d’âmes                    croient  en Jésus et naissent par la foi à la                    lumière. Nous  pouvons y contribuer, et nous le  devons,                    en joignant  l’action à la prière. Ce n’est                    pas à des anges,  c’est à des hommes que                    l’ordre a été donné de prêcher                     l’Evangile à toute créature. Il est donc                     de notre devoir de travailler à répandre toujours                     plus loin la connaissance de l’Evangile. Le Sauveur                     a dit : « Quand je serai élevé au-dessus                    de la  terre, je les attirerai tous à moi », mais                    il faut  que par nos prières et notre foi active, nous                   concourions à la réalisation de sa parole.
L’avènement complet du règne de Dieu                     aura lieu finalement par le retour du Christ et la  révélation                     de la gloire des enfants de Dieu, objet de l’attente                     de toute la création (Romains 8.19). Puissions-nous                     nous écrier de tout notre cœur, avec un zèle                     et une ferveur plus qu’habituels : « Que ton règne                     vienne ! » La prière des élus qui crient                    jour et  nuit sera exaucée à la fin et l’œuvre                    du Sauveur  trouvera son achèvement. Quelle joie sera                    la nôtre,  d’avoir contribué   pour notre                    part, de toute notre  âme, par notre zèle et notre                    abnégation, à la venue  du règne de Dieu                    qui apaisera l’attente de toutes les  créatures                  ! 

Eberhard Arnold
Sa vie et son  témoignage
Eberhard Arnold admettait la nécessité de la   conversion personnelle, mais il déclarait que l'éthique de Jésus, tout   en reconnaissant le pouvoir de l'État, désignait le Royaume de Dieu   comme tout à fait différent. Le chrétien prend constamment une position   corrective à l'intérieur de l'État, provoquant un réveil de la   conscience et renforçant la volonté de justice. Il doit être le levain,   c'est-à-dire un corps étranger dans le sens d'une valeur supérieure.   Mais tant que l'État emploie la force, le chrétien doit refuser de   coopérer. Il ne peut donc être ni soldat, ni bourreau, ni préfet de   police. Nous sommes tenus de témoigner par la parole et par nos actes,   que la parole de Dieu est inaliénable. L'exigence est toujours absolue:   "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes". Nous nous considérons   ici-bas comme un correctif de la norme. 
Il  fallait donc chercher des  chemins nouveaux. Nous répondîmes à un appel  de nos amis du "Nouveau  Travail", un groupe de socialistes religieux,  et à une injonction de  retourner à l'Église primitive qui nous parvint  de Schlüchtern. Tout  d'abord nous organisâmes avec quelques amis une  conférence pendant les  journées de Pentecôte à Schlüchtern. Environ 200  personnes, jeunes pour  la plupart, vinrent de toutes les régions de  l'Allemagne, avec le désir  ardent de trouver une réponse à la question  brûlante: "que devons-nous  faire?" Comment trouver la véritable  humanité, la vraie liberté, une vie  de réel dévouement? Influencés par  ce que nous avions vu au Habertshof,  une colonie de la Jeunesse libre  allemande (Freideutsche Jugend), nous  eûmes la certitude que notre voie  devait être celle d'une vie en  communauté fraternelle. Nous le savions  bien: la propriété privée est  une des causes néfastes de la guerre, et  en général de la vie erronée  des hommes. 

La communauté fraternelle

